One Thousand Pictures Falling from One Thousand Walls
L’exposition de Philippe Parreno (1964, Oran) occupait tout le quatrième étage, avec une dizaine d’œuvres comprenant films, installations, sculptures, photographies et éditions. L’artiste avait organisé un parcours mettant à mal les habitudes du visiteur. Un son étouffé se faisait entendre, dont le sens ne se laissait saisir qu’au fil de la visite. Au sol, une étrange décoloration laissait à penser que le soleil avait longuement et délicatement laissé son empreinte sur une moquette, alors que l’espace ne présentait aucune fenêtre. Des traces de pas dans une plaque de verre rappelaient une autre exposition (Snow Dancing), tandis qu’un film présentait un personnage fictionnel désireux de continuer à exister. Racontant des histoires souvent réduites à une forme d’« arrêt sur image », Parreno explore ce qui se trame entre réalité et fiction : en « gelant » ainsi les images, il fait survenir des moments empruntés à la fiction et les fait accéder au réel.