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Au deuxième étage du musée, Bodys Isek Kingelez (1948-2015) présentait deux de ses «extrêmes architectures », des maquettes utopiques et colorées, conçues en dehors des systèmes architecturaux. Accompagnées de numéros d’ordre, titres et commentaires, ces maquettes fonctionnent comme de véritables manifestes de l’artiste qui met en œuvre un projet aussi bien social, politique et spirituel que matériel et ludique. Brassant tous les styles, du gothique à l’égyptien antique en passant par le modernisme occidental, ses œuvres imaginent un monde entièrement fabriqué par l’homme. Ce sont de vastes dédales où voisinent la tour de contrôle et le stade, l’immeuble 
en spirale et l’autoroute multi-plans. Irréalistes et autonomes – il est impossible de considérer ces maquettes comme des projets appelant une réalisation concrète –, ces travaux sont aussi la traduction formelle des utopies contemplées par l’artiste.

  • Exposition organisée en collaboration avec André Magnin et la C.A.A.C., The Pigozzi Collection, Genève
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