Au deuxième étage, l’exposition d’Adel Abdessemed (1971, Constantine) présentait trois œuvres vidéo, autant de peintures et dessins, ainsi que Habibi, monumentale sculpture d’un squelette « en lévitation ». Nourries par la littérature et la philosophie occidentales ainsi que par le souvenir prégnant de l’Antiquité méditerranéenne, les œuvres d’Abdessemed conduisent à une réflexion sur la nature humaine. Braver les interdits, retrouver un corps 
et une sexualité comprise comme « une redécouverte de la vie créatrice » sont autant d’objectifs qui fondent la pratique de l’artiste. Bras et jambes tendus, d’une longueur de dix-sept mètres, Habibi – littéralement « mon chéri » – participe de ces questionnements : suspendue 
à la fois dans l’espace et le temps, l’œuvre cristallise l’aspect éphémère de la vie et représente la mort sous la forme d’une grandiose vanité. L'œuvre est entrée dans les collections du musée grâce au soutien de BFAS, Blondeau Fine Art Services, Genève.

• Exposition organisée en collaboration avec le FRAC Champagne-Ardenne
• L'exposition a bénéficié du soutien de Acrystal, Souffelweyersheim et de l'Atelier ADESS, Pascal Josse, Les Vios