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Ian Burn a été décrit de multiples façons : comme un activiste, un syndicaliste, un journaliste, un critique d’art, un curateur et un historien de l’art – et, dans un moment d’auto-aliénation il s’est qualifié lui-même d’être un « ex-artiste conceptuel ». L’exposition entend rendait compte de sa pratique en tant que représentant de l’art conceptuel et en tant qu’individu qui participe à un collectif et ne cesse de « regarder comment on voit et on lit ».

L’exposition réunissait des œuvres de 1966 à 1993, l’année de sa mort, ainsi que des journaux, affiches, discours enregistrés et vidéos qui permettent de retracer son parcours, de l’Australie à Londres, en passant par l’épicentre du monde de l’art qu’est New York et sa contribution au groupe Art & Language. 

Le parcours commençait avec ses premières peintures minimalistes et ses œuvres conceptuelles, associées à des productions jouant sur la lisibilité (miroirs et verres) ainsi que deux installations réalisées avec Mel Ramsden. Il se terminait avec son retour en Australie où, après plus d’une décennie de journalisme et de syndicalisme, il reprend une pratique artistique. Sa dernière série, Value Added Landscape (1992-1993), révèle comment il associe alors la peinture amateure, l’art conceptuel et la politique.

Dans les trois décennies qui se sont écoulées depuis sa mort, Ian Burn est devenu un modèle pour l’héritage politique de l’art conceptuel, notamment par son rôle en tant qu’activiste et son appel aux artistes de « s’organiser ». Même si son retrait de la scène artistique ne fut que partiel, sa contribution à la culture, contrairement à la plupart des formes dites politiques de l’art contemporain, ne s’adressait pas qu’au monde de l’art lui-même. C’est l’une des ambitions de ce projet : restituer la réflexion de Burn sur la façon de repenser un monde « décentré », grâce à ce qu’il nommait une « vision périphérique ».

L’exposition était organisée chronologiquement, en cinq chapitres, chacun spécifique à un temps et un lieu, éclairant les origines et la nature collaborative de la pratique conceptuelle de Burn sur trois continents et dans les trois dernières décennies du 20e siècle.

  • L’exposition, conçue par Ann Stephen, a reçu le soutien de l’Estate de l’artiste, de la galerie Milani (Brisbane) et de l’Australia Council for the Arts
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