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Vikky Alexander, Mitchell Anderson, Rasheed Araeen, John M Armleder, Erica Baum, Jennifer Bolande, Etienne Bossut, Troy Brauntuch, Valentin Carron, Collection Yoon Ja & Paul Devautour, Sylvie Fleury, Jack Goldstein, Nicole Gravier, IFP, Larry Johnson, Silvia Kolbowski, Bertrand Lavier, Louise Lawler, William Leavitt, Sherrie Levine, Robert Longo, Ken Lum, Tobias Madison & Emanuel Rossetti, Allan McCollum, John Miller, Richard Pettibone, Adrian Piper, Steven Parrino, Richard Prince, readymades belong to everyone ®, David Robbins, Walter Robinson, Allen Ruppersberg, Cindy Sherman, Laurie Simmons, Haim Steinbach, Sturtevant, Meyer Vaisman, Julia Wachtel, Ian Wallace

Depuis plusieurs années, le MAMCO a entrepris de réunir un ensemble significatif d’œuvres de la « Pictures Generation », ainsi que l’on désigne aujourd’hui la génération d’artistes qui a redéfini, au tournant des années 1980, les régimes de production et de distribution des images. Grâce aux efforts de la Fondation du musée, de son association d’amis et de la générosité de donateurs privés et des artistes, cet ensemble est aujourd’hui constitué – même si de nombreux développements restent possibles. Sa présentation au public était l’objet de cette exposition, qui entendait revenir sur les différentes stratégies mises en place par les artistes depuis les années 1960 et des échos que l’on peut en ressentir dans des pratiques plus contemporaines. 

Dès les années 1960, Elaine Sturtevant et Richard Pettibone réalisent des œuvres « appropriées » à d’autres artistes, comme ici à Roy Lichtenstein ou Andy Warhol. Cette réflexion sur des images qui existent déjà et qui font l’objet d’une « re-fabrication » constituent un précédent aux gestes de reproduction de Sherrie Levine dans les années 1980 ou de Yoon Ja & Paul Devautour dans la décennie suivante.

Au cœur des préoccupations de la génération qu’illustre, en 1977, l’exposition Pictures de Douglas Crimp, se trouve un intérêt critique pour la représentation et des processus de citation, de dé-contextualisation et de mise en scène d’images qui circulent dans les médias de masse. En véritables « iconographes », Troy Brauntuch, Jack Goldstein ou Robert Longo, vont ainsi choisir des images dans la production médiatique et les « re-donner à voir », soulignant ce qui fait leur impact, ce qui constitue le noyau de significations qu’elles véhiculent. Au même moment, Cindy Sherman, Ian Wallace, David Robbins, Walter Robinson ou Philippe Thomas indexent les récits qui sont attachés aux images qu’ils manipulent, tandis que Ken Lum, Vikky Alexander, Richard Prince ou Julia Wachtel s’intéressent au langage de la publicité pour en articuler une critique.

A la fin de la décennie 1980, la « Commodity Sculpture » reprend ces stratégies, mais les applique à l’organisation d’objets, à l’instar de Haim Steinbach, mais aussi à des hybrides « sculptures d’ameublement », ainsi que John M Armleder désigne sa production sculpturale. Louise Lawler et Allan McCollum, au travers de leurs pratiques respectives tout comme dans leurs collaborations, développent un système de mise en abyme et de simulacres des représentations qu’ils enregistrent.

Enfin, John Miller faisait l’objet d’une présentation monographique à partir d’œuvres de la collection du musée tant il est l’un des artistes, avec Mike Kelley et Jim Shaw, qui aura le plus clairement articulé une critique « post-Pictures » des systèmes de valeur de notre société. 

Cette organisation par typologies permettait de faire ressortir les différentes stratégies déployées par les artistes de cette génération et de les confronter à des réalisations plus récentes de créateurs suisses. 

  • L’exposition était organisée par Lionel Bovier et Julien Fronsacq à partir des collections du musée
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