Forte d’une trentaine de dessins, l’exposition prenait place dans un projet plus vaste de présentation de la scène artistique allemande des années 1980, projet dont l’acmé serait la rétrospective de Martin Kippenberger en 1997. Albert Oehlen (1954, Krefeld) était un ami proche de Kippenberger, avec lequel il a même vécu durant deux années en Espagne. Issu des cultures alternatives punk et des mouvements de gauche des années 1970, il partage les engagements provocateurs de son collègue,
en circonscrivant toutefois le champ de ses recherches
à la peinture et au dessin. Oehlen remet en cause les exigences d’une « bonne » peinture en y intégrant des éléments hétérogènes, en visant le précaire équilibre entre l’inachevé et le surchargé et en mettant en œuvre l’effacement de toute hiérarchie.